Vous êtes grand-parent et vous souhaitez garder un lien avec vos petits-enfants, mais votre droit de visite vous a été refusé ? Vous vous demandez quels sont les motifs qui peuvent justifier ce refus en Belgique ?
Le droit de visite des grands-parents n’est pas automatique et dépend de plusieurs critères que le juge doit examiner avec soin.
Comprendre ces motifs vous aidera à mieux préparer votre demande et à savoir à quoi vous attendre.
Dans cet article, nous aborderons notamment :
- Les raisons principales qui peuvent conduire au refus du droit de visite.
- L’intérêt supérieur de l’enfant comme critère central.
- Les situations de danger ou de conflit familial qui pèsent sur la décision.
- Les démarches à suivre en cas de refus.
- Comment augmenter ses chances d’obtenir un droit de visite.
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Contacter cet avocatLes raisons principales qui peuvent conduire au refus du droit de visite
En Belgique, le droit de visite des grands-parents n’est pas un droit automatique. Le juge doit d’abord vérifier si cette visite est réellement dans l’intérêt de l’enfant.
Plusieurs motifs peuvent justifier un refus, notamment :
- L’intérêt supérieur de l’enfant : le juge privilégie toujours le bien-être et la sécurité de l’enfant avant tout.
- Risques de danger physique ou moral : si la présence ou la visite des grands-parents expose l’enfant à un risque (maltraitance, comportement inapproprié, toxicomanie, etc.), le droit de visite peut être refusé.
- Conflits familiaux importants : dans certains cas, des tensions fortes entre les parents et les grands-parents peuvent nuire à l’équilibre de l’enfant.
- Volonté des parents gardiens : si les parents démontrent que la visite porte atteinte à la stabilité ou au développement de l’enfant, le juge peut suivre leur demande.
- Manque de lien affectif réel : si le grand-parent n’a jamais eu de relation significative avec l’enfant, le droit de visite peut être rejeté.
Cette première étape est donc importante : la décision se base essentiellement sur ce qui est le plus favorable à l’enfant, pas sur un droit automatique des grands-parents.
L’intérêt supérieur de l’enfant : le critère primordial
En Belgique, toute décision judiciaire concernant les droits de visite des grands-parents repose avant tout sur l’intérêt supérieur de l’enfant.
Ce principe est fondamental dans le droit de la famille. Il signifie que le juge doit s’assurer que toute rencontre entre l’enfant et ses grands-parents sert son bien-être, son équilibre psychologique et son développement harmonieux.
Le juge va donc examiner plusieurs éléments :
- La qualité de la relation entre l’enfant et ses grands-parents : existe-t-il un lien affectif solide ?
- L’impact des visites sur la stabilité émotionnelle et scolaire de l’enfant.
- Les risques éventuels de conflits familiaux pouvant perturber l’enfant.
- La capacité des grands-parents à respecter les choix éducatifs des parents.
Si le juge estime que le droit de visite pourrait nuire à l’enfant, il peut le limiter ou le refuser. Par exemple, si les visites engendrent du stress important, des disputes constantes ou perturbent la vie quotidienne, le refus sera justifié.
Ce critère place toujours l’enfant au cœur de la décision, garantissant que ses besoins et sa protection priment sur les souhaits des adultes.
Les risques de danger physique ou moral pour l’enfant
Un motif sérieux et légitime de refus du droit de visite des grands-parents concerne la sécurité et la protection de l’enfant.
Si la présence des grands-parents expose l’enfant à un danger, qu’il soit physique, psychologique ou moral, le juge peut refuser ou limiter strictement ce droit.
Par exemple, les cas suivants peuvent justifier un refus :
- Antécédents de violence ou abus envers l’enfant ou au sein de la famille.
- Comportement inapproprié, tel que l’alcoolisme ou la toxicomanie des grands-parents.
- Pressions, manipulations ou tentatives d’influence négative sur l’enfant.
- Environnement familial instable ou conflictuel chez les grands-parents.
La sécurité de l’enfant étant prioritaire, ces éléments sont soigneusement examinés. Le juge peut également demander des expertises ou des rapports sociaux pour évaluer la situation.
S’il y a le moindre doute sur la protection de l’enfant, la décision penchera en faveur du refus ou d’une limitation stricte du droit de visite.
Cette approche garantit que les rencontres intergénérationnelles se déroulent dans un cadre sûr et respectueux du bien-être de l’enfant.
L’absence d’intérêt réel pour l’enfant
Quand le droit de visite peut être refusé
Le droit de visite des grands-parents peut également être refusé s’il est démontré qu’il n’existe pas un réel intérêt pour l’enfant à entretenir ce lien. Le simple désir des grands-parents ne suffit pas ; il faut que cette relation soit bénéfique pour le développement affectif et psychologique de l’enfant.
Comment évaluer l’intérêt pour l’enfant ?
Le juge va examiner plusieurs éléments pour déterminer cet intérêt :
- La qualité et la fréquence des contacts passés entre l’enfant et les grands-parents.
- L’attachement affectif démontré de part et d’autre.
- L’impact potentiel sur l’équilibre de l’enfant si la relation est maintenue ou interrompue.
- L’avis des parents, en particulier celui qui a la garde principale de l’enfant.
Le rôle primordial du bien-être de l’enfant
Dans tous les cas, la décision vise à protéger le bien-être et la stabilité émotionnelle de l’enfant.
Si la relation est jugée inexistante ou même nuisible, le juge peut décider de refuser ou de restreindre le droit de visite.
Le non-respect des décisions de justice
Pourquoi le respect des décisions judiciaires est crucial
Lorsque le droit de visite des grands-parents est fixé par une décision de justice, le respect strict de cette décision est essentiel. Le non-respect des modalités (horaires, lieux, conditions) peut justifier un refus ou une suspension du droit de visite.
Conséquences d’un non-respect
- Le parent gardien peut demander au juge de faire respecter la décision.
- En cas de manquements répétés, le juge peut réduire ou suspendre le droit de visite des grands-parents.
- Le non-respect peut aussi entraîner des sanctions civiles ou pénales selon les circonstances.
Encourager le dialogue et la coopération
Pour éviter ce type de situation, il est conseillé aux grands-parents de respecter scrupuleusement les modalités et, en cas de désaccord, de privilégier la médiation familiale ou une nouvelle saisine judiciaire plutôt que l’exécution unilatérale.
Les risques liés à la protection de l’enfant
La priorité à l’intérêt supérieur de l’enfant
En Belgique, toute décision relative au droit de visite, y compris celui des grands-parents, doit avant tout respecter l’intérêt supérieur de l’enfant.
Si la relation avec les grands-parents est jugée potentiellement nuisible pour le bien-être de l’enfant, le juge peut refuser ou restreindre ce droit.
Situations pouvant justifier un refus
- Risques physiques ou psychologiques : si la présence des grands-parents expose l’enfant à des violences, des abus ou un stress important.
- Influence négative ou manipulations : lorsque les grands-parents cherchent à créer des conflits familiaux ou à déstabiliser l’enfant.
- Opposition répétée de l’enfant : à partir d’un certain âge et selon sa maturité, l’avis de l’enfant est pris en compte, et un refus peut être respecté s’il s’exprime clairement.
Évaluation par des experts
Dans certains cas, un expert (psychologue, assistant social) peut être mandaté pour évaluer la situation et conseiller le juge sur la pertinence du maintien ou non du droit de visite.
Les conflits familiaux et leur impact sur le droit de visite
Les tensions entre parents et grands-parents
Souvent, les refus de droit de visite des grands-parents découlent de conflits entre les parents et les grands-parents.
Ces tensions peuvent rendre la relation entre l’enfant et ses grands-parents difficile à maintenir.
- Disputes liées à l’éducation de l’enfant
- Désaccords sur le rôle et l’influence des grands-parents
- Rancunes ou différends personnels entre adultes
L’impact des conflits sur l’enfant
Lorsque les conflits s’enveniment, l’enfant peut être placé au centre d’une bataille qui affecte son équilibre émotionnel. Pour protéger l’enfant, le juge peut décider de limiter ou refuser le droit de visite.
Tentatives de médiation
Avant toute décision judiciaire, une médiation familiale peut être proposée pour tenter de résoudre les différends et trouver un accord amiable concernant le droit de visite.
Les motifs juridiques reconnus pour refuser le droit de visite aux grands-parents
La protection de l’intérêt supérieur de l’enfant
Le fondement principal pour refuser ou limiter un droit de visite est l’intérêt supérieur de l’enfant. Si la présence des grands-parents peut nuire à son bien-être physique, émotionnel ou psychologique, le juge peut décider un refus.
Les motifs de danger ou de préjudice
- Risques pour la sécurité de l’enfant : violences, abus, comportements inadéquats.
- Influences négatives : tentative d’endoctrinement, opposition aux valeurs parentales.
- Atteinte à la stabilité émotionnelle : tensions répétées, stress pour l’enfant.
L’absence d’un lien affectif suffisant
Un juge peut aussi refuser le droit de visite si les grands-parents n’ont jamais entretenu de lien significatif avec l’enfant, ce qui rendrait la visite inutile voire perturbante.
Les conditions légales pour refuser le droit de visite des grands-parents
La base légale en droit belge
En Belgique, le droit de visite des grands-parents n’est pas automatique. Il est encadré par le Code civil, notamment les articles relatifs à l’autorité parentale et aux relations familiales.
Le juge aux affaires familiales intervient uniquement si la demande de droit de visite est contestée ou en cas de conflit.
Le rôle du juge dans la décision
Le juge examine chaque situation au cas par cas, en prenant en compte :
- L’intérêt supérieur de l’enfant.
- Les motivations des grands-parents pour demander un droit de visite.
- Les raisons des parents pour refuser ou limiter ces visites.
- La qualité des relations entre l’enfant et les grands-parents.
Les procédures pour contester un refus de droit de visite des grands-parents
Saisir le juge de paix ou le tribunal de la famille
Lorsque les grands-parents voient leur demande de droit de visite refusée par les parents, ils peuvent saisir le juge de paix ou le tribunal de la famille pour faire valoir leurs droits. Ce recours est possible uniquement si le refus met en danger le lien affectif avec l’enfant.
Les étapes de la procédure
- Dépôt de la demande : Les grands-parents déposent une requête auprès du tribunal compétent.
- Instruction du dossier : Le juge examine les documents, auditions des parties et, si nécessaire, de l’enfant.
- Décision du juge : Le juge rend une décision en tenant compte de l’intérêt supérieur de l’enfant. Il peut accorder un droit de visite total, partiel ou le refuser.
Possibilité de médiation familiale
Avant d’en arriver au juge, la médiation familiale est souvent encouragée. Cette démarche permet aux familles de trouver un accord amiable, limitant les conflits et préservant la relation entre l’enfant et ses grands-parents.
Le rôle du juge de paix dans les litiges relatifs au droit de visite des grands-parents
Compétences du juge de paix
En Belgique, le juge de paix est la juridiction compétente pour statuer sur les demandes de droit de visite des grands-parents. Son rôle est d’examiner la situation familiale et de décider ce qui est le mieux pour l’enfant, en tenant compte à la fois des droits des grands-parents et de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Critères pris en compte par le juge
Le juge évalue plusieurs éléments essentiels, tels que :
- La qualité des relations passées entre les grands-parents et l’enfant.
- La fréquence et la nature des contacts avant la séparation des parents.
- Les motivations du refus de droit de visite par le parent exerçant l’autorité parentale.
- La capacité des grands-parents à contribuer positivement à l’épanouissement de l’enfant.
La procédure devant le juge de paix
Pour saisir le juge de paix, les grands-parents doivent introduire une requête formelle, souvent assistés par un avocat. Une audience est alors organisée, durant laquelle toutes les parties peuvent présenter leurs arguments et preuves. Le juge peut également ordonner une expertise ou une audition de l’enfant si cela est jugé nécessaire.
Décision du juge
Le juge de paix peut :
- Accorder un droit de visite partiel ou complet.
- Fixer des modalités précises (jours, heures, lieux).
- Refuser le droit de visite si cela nuit à l’intérêt de l’enfant.
La décision est contraignante et peut être révisée si la situation évolue.
Les points à retenir
Le droit de visite des grands-parents est une question délicate qui touche avant tout à l’intérêt supérieur de l’enfant.
En Belgique, ce droit n’est pas automatique et peut être refusé lorsque des motifs sérieux mettent en péril le bien-être de l’enfant.
Comprendre les raisons légitimes pouvant justifier un refus permet aux grands-parents comme aux parents d’agir en connaissance de cause et de privilégier le dialogue ou la médiation familiale.
Face à un refus, il est essentiel de garder à l’esprit que la justice cherche toujours à protéger l’enfant, tout en tenant compte des liens affectifs importants. En cas de désaccord, faire appel à un médiateur ou saisir le juge de paix peut aider à trouver une solution équilibrée.
Si vous êtes concernés par une situation de ce type, n’hésitez pas à consulter un avocat spécialisé ou un professionnel de la médiation familiale pour être accompagnés au mieux dans vos démarches.
FAQ : Droit de visite des grands-parents – motifs de refus
1. Les grands-parents ont-ils automatiquement un droit de visite en Belgique ?
Non, les grands-parents n’ont pas un droit automatique. Leur droit de visite doit être reconnu par un juge, qui décidera en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant.
2. Quels sont les critères principaux pour refuser un droit de visite aux grands-parents ?
Le juge peut refuser le droit de visite si le contact avec les grands-parents risque de nuire à l’intérêt moral, psychologique ou physique de l’enfant.
3. Un parent peut-il s’opposer seul au droit de visite des grands-parents ?
Oui, le parent exerçant l’autorité parentale peut s’y opposer, mais en cas de conflit, c’est le juge qui tranchera après examen des circonstances.
4. Que faire si le juge refuse le droit de visite aux grands-parents ?
Les grands-parents peuvent faire appel de la décision ou demander une révision si la situation évolue favorablement.
5. Le grand-parent peut-il perdre définitivement son droit de visite ?
Oui, si les motifs de refus persistent, le juge peut décider de retirer définitivement le droit de visite.
6. Le refus du droit de visite peut-il être temporaire ?
Oui, le juge peut accorder un refus temporaire, par exemple jusqu’à ce que certaines conditions soient remplies.
7. L’éloignement géographique est-il un motif valable de refus ?
L’éloignement seul ne suffit pas toujours, mais il peut être pris en compte s’il rend les visites impossibles ou trop contraignantes.
8. Les grands-parents peuvent-ils demander une médiation familiale ?
Oui, la médiation familiale est souvent recommandée pour trouver un accord amiable avant d’aller en justice.
9. Quels documents sont utiles pour contester un refus de droit de visite ?
Tout document prouvant la capacité des grands-parents à entretenir une relation positive avec l’enfant, ainsi que des preuves des motifs avancés pour le refus.
10. Le droit de visite des grands-parents concerne-t-il aussi les enfants majeurs ?
Non, le droit de visite des grands-parents vise principalement les enfants mineurs ou à charge. Pour les enfants majeurs, la situation est différente.